Un 2 septembre mouvementé... neige, vent, brouillard et soleil!
30 à 40 cm de neige fraîche selon la station météo des Diablerets, –2°C et de la neige soufflée visible depuis la station... et... oui, les installations tournent!
L'aventure commence après une première descente sur une piste damée, lorsque nous arrivons sur la crête:
le vent pousse Saskia vers le précipice, mais Saskia sait qu'elle est à l'abri de ce côté de la crête; je lui ai mis le harnais qui permet de la retenir sans s'enlever au cas où elle s'envolerait, le matériel a été testé plusieurs fois dans des endroits sans danger, mais c'est quand même impressionnant, comme le montre la vidéo suivante:
elle semble même jouer sur cette arête:
entre deux rafales, quelques secondes plus calmes:
et Saskia reprend son "roule-neige", après 6 semaines de "privations":
elle se met à creuser un abri:
car, à tout moment, une rafale peut la retourner:
là, elle s'accroche en laissant le moins possible de prise au vent:
la neige soufflée et les nuages qui défilent donnent une ambiance polaire malgré le soleil de midi:
un petit abri sympa:
mais elle tient à son trou:
retour sur la crête pour profiter d'une accalmie et du paysage:
et une pause avant la descente:
une rafale a même arraché ma casquette, que j'ai pu récupérer par chance:
Voici la suite: je décide de suivre une trace de ratrac à moitié effacée sur le glacier:
mais la trace se perd dans les congères et quelques crevasses remplies de neige soufflée rendent ce passage dangereux:
il faut sonder la neige avec le bâton pour voir s'il n'y a pas de crevasse avant de poser le pied de tout son poids sur la neige, même si Saskia sent les trous dangereux, elle est plus légère que moi et ne risque rien à quatre pattes! Sur des glaciers très crevassés, il faut faire certains passages à plat ventre même encordé... Ici, les fentes ne dépassent guère les 20 cm de largeur, mais se prendre un pied dedans peut faire bien mal! même cette surface peut présenter des pièges:
et les traces de skieurs donnent une fausse impression de sécurité:
la grande piste balisée où passe le "bus des neiges" est encore loin:
la neige devient de plus en plus lourde avec le soleil et ça enfonce:
Saskia est au paradis:
elle profite de gambader dans la neige en sachant que nous allons bientôt retrouver la chaleur (21°C en bas à Vevey):
il y a trop de vent pour remonter en télésiège et nous suivons les traces des skieurs:
Il est temps de se restaurer et Saskia se voit offrir un bidon d'eau sans que j'en fasse la demande:
un nouveau copain de jeu va prendre la benne en même temps que nous, c'est le jeune léonberg Jango:
par chance, je n'avais pas encore rangé mon appareil!
dommage qu'elle ne l'a pas rencontré plus tôt pour jouer dans la neige...
Nouvelle aventure dans la tempête moins de deux semaines plus tard:
cette fois, les rafales sont encore plus fortes et certaines ont été mesurées à près de 100 km/h, à la station météo qui est pourtant moins exposée au vent que cette crête:
Saskia vient se réfugier entre mes jambes!
elle retourne dans son couloir préféré:
et enfin une accalmie pour profiter de la vue:
de l'autre côté de la crête, sur le glacier, le vent est tout aussi fort:
mais la vue est magnifique, avec le Mont Blanc à droite et le Grand Combin, les deux plus grands sommets des Alpes en territoire francophone
nous redescendons sur les énormes congères au sud de la crête:
cette fois, nous apercevons les plus hauts sommets valaisans, les Mischabels, le Weisshorn et les pointes du Mont Rose:
plus bas, la Becca d'Audon paraît impressionnante malgré ses 3122m seulement:
enfin une falaise moins exposée au vent, avec de beaux glaçons car hier, il faisait –8°C ici:
mais il faut traverser le glacier pour rejoindre la piste balisée:
l'immensité blanche:
comme au Groenland:
une surprise avant de redescendre: Saskia retrouve une connaissance, la chienne montagne des Pyrénées avec laquelle elle a souvent joué:
la cabane des Diablerets:
et le village du même nom, depuis la station intermédiaire:
Trois petites vidéos viendront compléter ce reportage.
Voici les vidéos, qui ont été difficiles à réaliser, sans gant à la main droite et ça bougeait tellement... Merci à Youtube d'avoir stabilisé l'image...
sur la crête:
sous le sommet, dans des conditions très difficiles:
à l'abri d'une barre de rocher, où Saskia a retrouvé le bonheur de se rouler dans la neige poudreuse:
Je n'avais aucune envie de redescendre sur la crête face au vent, et je n'osais pas trop aller sur le glacier dont les crevasses étaient des pièges camouflés par les congères; les rochers étaient verglacés, givrés et aussi crevassés! Le vent s'est calmé vers midi et le retour de la douceur s'est fait sentir l'après-midi avec la neige ramollie, le zéro degré passant de 1800m à 4200m d'ici demain...
Supers photos et vidéos, c'est cette photo que je préfère:
Tu habites un bien beau pays, et c'est le seul endroit où quand tu fais une chute à ski tu as toujours quelqu'un qui s'arrête pour te demander si tout va bien; en France tu peux d’exploser sur un sapin personne ne vient voir.
noonookAdministrateurMessages : 5134 Date de naissance : 25/08/1951 Date d'inscription : 26/04/2010
La pauvre Saskia n'est pas à son aise dans cette tempête ...
Je ne risque pas d'emmener Chadka sur les sommets dans ces conditions car elle a peur du vent alors quand il souffle avec cette force, ce n'est même pas la peine !
BlaiseAdministrateurMessages : 4895 Date de naissance : 01/12/1953 Date d'inscription : 12/10/2011
La pauvre Saskia n'est pas à son aise dans cette tempête ...
Je ne risque pas d'emmener Chadka sur les sommets dans ces conditions car elle a peur du vent alors quand il souffle avec cette force, ce n'est même pas la peine !
Ces deux tempêtes après les chutes de neige sont exceptionnelles, et heureusement que c'est plutôt calme en altitude après une période de neige, comme dans cette vidéo:
D'ailleurs, je viens de recevoir des photos de la propriétaire de la chienne montagne des Pyrénées, qui montrent que le vent tempétueux du matin s'est considérablement ramolli l'après-midi:
voici encore une photo des deux chiennes sur la terrasse du restaurant Botta, meilleure que les miennes: