Le ciel sans nuage, c'est rare ici, il y a souvent des cumulus sur les montagnes ou des bandes de brouillard; la semaine prochaine, ça va changer et la neige pourrait revenir au glacier 3000, bien sûr, je ne raterai sous aucun prétexte la neige fraîche... et avec les précipitations annoncées, il y aura enfin des champignons!
Après l'été, l'hiver est arrivé d'un coup en montagne, il a neigé même en-dessous de 2000m d'altitude! Avec –6,3°C ce matin à la station des Diablerets, à 2950m, le givre et la neige poudreuse ont rendu le paysage magique, bien plus beau que la dernière fois lors de l'anniversaire de Jiro:
Au lieu de redescendre sur le parcours des installations mécaniques du glacier, nous choisissons la pente sud dépourvue de crevasses:
la couche de 10 cm de neige fraîche est très agréable pour cette variante, que la neige dure insuffisamment recouverte de la dernière fois ne permettait pas de parcourir sans risquer une longue glissade:
même en plein soleil, ces glaçons n'ont pas fondu:
sympa, ce petit lac gelé:
mais attention aux crevasses rocheuses:
un nouveau passage de brouillard:
et l'éclaircie laissant apercevoir le col du Sanetsch, à 2200 m d'altitude:
la Quille du Diable:
de retour sur la piste balisée, quelques rares touristes ont un immense plaisir à se retrouver avec des vrais chiens polaires, ajoutant à la neige de septembre une rencontre exotique:
le ciel s'assombrit rapidement, la visibilité encore bonne:
va se réduire au point de ne plus voir que les bords de la piste:
nous rentrons sans utiliser le télésiège, le vent froid et le brouillard givrant me forçant à continuer la marche pour rester chaud; après presque 4 heures de neige, Saskia et Jiro qui ont joué presque tout le temps sont assez fatigués pour aujourd'hui:
J'ai réalisé une vidéo à exactement 3000m d'altitude, sur le plus haut balcon accessible avec les chiens:
Si j'avais été pris dans le brouillard comme c'est arrivé une heure plus tard sur la piste balisée, j'aurais dû revenir sur les traces pour retrouver le chemin des cairns bien balisé, mais si le vent se lève, la neige soufflée recouvre les traces, il est alors possible de se perdre ici; en cas de mauvaises conditions météo, l'accès au glacier est heureusement fermé...
Et tu pars avec de quoi pouvoir bivouaquer, tente, duvet, bouffe etc ?
Eh non, juste des habits chauds, du matériel de rechange, mon natel...
J'annonce mon but au personnel des installations mécaniques; toutes les personnes qui montent au téléférique sont comptées au départ et lors de la fermeture, de plus je ne suis pas un inconnu avec mes deux huskies... juste un extraterrestre qui monte seul avec ses chiens et avec le mécanicien de la benne, par un "temps de chien" qui dissuade presque tous les touristes! lorsque nous arrivons au-dessus des nuages, dans le paradis neigeux, laissant le brouillard stagner plus bas, c'est un immense bonheur!
Je consulte tous les sites météo utiles pour la région avant de monter, les webcams, et surtout les images du radar des précipitations: http://www.metradar.ch/fr/pc/index.php Il s'agit de profiter des éclaircies juste après une chute de neige, c'est toujours plus beau lorsque la neige est vierge!
Bien sûr, le risque zéro n'existe pas, déjà sur la route du col du Pillon...
Inutile de monter aujourd'hui au glacier 3000, avec -9,3°C, du brouillard et des rafales à plus de 60 km/h!
Au Grand St-Bernard, des conditions plus clémentes sont annoncées, avec -4,8°, et surtout 10cm de neige soufflée malgré un vent moins fort: ces renseignements me sont toujours utiles avant de partir, surtout que demain, mercredi, un redoux avec de la pluie à cette altitude est prévu!
Des belles conditions polaires pour un 17 septembre, tout de même:
vers l'Italie, le temps est ensoleillé:
une fois de plus, les prévisions locales étaient exactes, avec une éclaircie bienvenue:
En France, il y en a aussi certainement, comme ici, sur le glacier de la Girose, près de la Meije:
ou en Vanoise, par exemple près du col de l'Iseran:
ou encore dans le Queyras:
Ces anciennes photos de Nykyt ont été prises en plein été, lorsque je recherchais la neige en France pour ma première chienne huskie! J'allais chaque fois en France entre la fin juillet et le début août pour éviter les pétards de la fête nationale suisse, qui la rendaient malade: elle tremblait de peur sous mon lit pendant les soirées du 31 juillet et du 1er août!
Les vaches aussi, elles ne sont pas encore descendues des alpages car cet épisode frais ne dure qu'un seul jour, le chaud va revenir: il fera même +5°C à 3000m samedi:
j'ai encore la possibilité d'y monter jeudi matin, avant que la neige devienne mouillée...
et donc, quand la ligne verte rejoint la ligne rouge, c'est qu'il y a du brouillard ++ voire des nuages "bas" et de la pluie ??? ...c'est presque ça ??
BlaiseAdministrateurMessages : 4911 Date de naissance : 01/12/1953 Date d'inscription : 12/10/2011
Oui, tu as tout compris! plus l'écart entre les deux lignes est grand, plus l'humidité relative est faible, plus les chances de bonne visibilité sont grandes, voire de grand beau temps. Ce type de graphique est très utile pour des stations d'altitude! Pour les précipitations, 1mm d'eau correspond environ à 1cm de neige.
-3,5°C ce matin à 3000m, puis le retour de températures très douces pour ces prochains jours:
comme prévu, le ciel s'est bien dégagé en altitude, avec un vent encore assez fort:
après plusieurs jours de tempête de neige et de brouillard givrant, les conditions sont provisoirement hivernales pour un mois de septembre:
on aperçoit quelques sommets de plus de 4500m d'altitude:
il est tombé environ 50cm de neige ici:
ce passage est toujours spectaculaire:
Saskia et Jiro n'enfoncent pas et peuvent bien jouer:
sur les crêtes soufflées, tout est verglacé:
mais la verdure apparaît 1500m plus bas, comme vue d'avion:
nous arrivons bientôt au point culminant de notre balade: c'est toujours le même itinéraire pour la montée, mais chaque fois avec des paysages différents:
avec le redoux, ces structures givrées vont vite disparaître:
pour la première fois, nous apercevons le Grand Combin depuis ici:
c'est la troisième fois que Jiro vient ici, il reconnaît tout et pourtant il n'a jamais vu le paysage aussi dégagé:
tout au fond apparaissent quelques grands sommets des Bernoises, l'Eiger, le Mönch et la Jungfrau, et, plus à droite, l'Aletschhorn:
le bus des neiges qui fait la navette jusqu'à la Quille du Diable:
et le télésiège que nous allons utiliser pour la deuxième fois avec Saskia et Jiro:
brouillard ou pas, ils n'ont pas peur:
vue sur la station intermédiaire:
et le toboggan:
depuis la station des Diablerets, à 1200m d'altitude, c'est intéressant d'observer la montagne où nous étions, presque 2000m plus haut:
Depuis quelques jours, elle s'est mise à boiter et à se lécher entre les coussinets jusqu'à ce que sa patte enfle; malgré des bains d'eau tiède avec un désinfectant dilué (Hibiscrub) et des pommades sédatives, il a fallu recourir aux antibiotiques par voie interne + bandage complet chez le véto + collerette... Peut-être qu'elle s'est fait une entorse en courant avec Jiro, ce qui la gênait au point de se mutiler la patte, ou bien une mycose facile à attraper par ce temps tropical (je le saurai dans 10 jours), en tout cas, vivement le retour du froid et de la neige!
Jiro, quant à lui, se repose davantage, tout en profitant de promenades pour lui tout seul, celles en compagnie de Saskia étant insuffisantes pour lui.
Il a fait lui-même son lit en faisant tomber un matelas appuyé contre mon bureau:
Ces matelas sont placés d'habitude sur la terrasse, mais lorsqu'il pleut, je les mets debout, contre le meuble; Jiro a trouvé le truc: un coup de museau pour en faire tomber un et son lit est prêt!