Il y a un peu moins d'une année, plus précisément le 9 mars 2013, Bouboule le jeune bouvier bernois était devenu un grand copain de jeu de Jiro, lors de la montée au Niremont, dans les Préalpes fribourgeoises. Détaché, il nous avait suivi pendant toute la promenade et j'avais fini par libérer aussi mes huskies.
Aujourd'hui, ils se sont retrouvés à la fin de notre promenade classique dans la région:
Saskia, qui l'avait rencontré déjà il y a plus d'une année et avait bien joué avec lui, semble pourtant se désintéresser du jeu:
cette fois, elle en a assez et veut aller se reposer dans sa petite maison, la Vari-kennel installée dans la voiture:
j'en ai profité pour enlever le harnais à Jiro:
Bouboule porte bien son nom:
j'adore ces regards du coin de l'oeil:
la marque du harnais de promenade noir est encore visible sur le ventre de Jiro:
pour éviter d'abîmer la fourrure de Jiro, j'utilise aussi souvent que possible le harnais de trait, alors que pour Saskia, le harnais de promenade est le plus confortable.
ça changeait un peu avec les paysages, mais c'est très difficile de faire des photos des chiens en train de jouer et pour faire ce petit reportage, j'en ai fait plus de 300!
Ici, pas de vastes étendues blanches comme dans le Jura, permettant de varier à l'infini les boucles et de choisir les meilleures traces, il faut se contenter d'un aller et retour sur une piste bien damée par les raquetteurs et les skieurs:
la neige devient collante dès l'apparition du soleil et je préfère retrouver la partie ombragée de la piste:
le moment de la pause pour mes louloups est l'occasion d'observer le paysage printanier autour du lac Léman, avec la chaîne du Jura à l'arrière-plan:
ce n'est pas au bord du lac qu'il faut espérer parcourir, les skis aux pieds, les quais de Vevey ou de Lausanne... la dernière fois date de 1985, où le 17 février, des attelages de chiens se baladaient dans les rues de Lausanne et un slalom avait été organisé dans la rue la plus pentue de la ville...
au moins, ces jours, les trottoirs ne sont pas salés et la douceur économise le chauffage!
Hélas, ce n'est pas ces jours que je peux faire des photos de belle neige...
Sale temps!
Alors que la brume crasseuse recouvre à nouveau la plaine, la neige pourrie et les températures hors de saison (+5°C à 2000m d'altitude et +10°C à basse altitude) ne conviennent vraiment pas au ski-joering ces jours.
Pas de chance pour le début de la Grande Odyssée!
Au moins il ne pleut pas comme au Québec, après la fameuse vague de froid, comme à La Baie, où le thermomètre a passé de -43°C à +2°C en quelques jours!
Plutôt que de rester dans la pollution, je préfère monter tous les jours à la neige, seule surface de jeu intéressante pour mes petits loups maintenant:
Jiro prend goût au "roule-neige":
après avoir bien piétiné cette surface:
nous continuons la balade:
sous la neige, les taupes sentent le printemps:
les pentes exposées au soleil sont comme au mois d'avril:
le Jura, à l'arrière-plan, a triste mine:
chaque replat est une place de jeu:
c'est la ferme qu'on pouvait escalader l'année passée:
Une bonne fondue au fromage pour fêter le retour de la neige!
Pour monter au restaurant, il y a plusieurs itinéraires et les plus classiques sont bien balisés; la piste rouge est un chemin forestier de pente régulière jusqu'à un alpage conduisant à une crête dominant le chalet; la couleur du caquelon à fondue correspond au choix de l'itinéraire.
ça, c'est la piste bleue, la plus directe:
le caquelon bicolore correspond logiquement à la partie commune de ces deux itinéraires:
aujourd'hui, c'est aussi la première fois de cet hiver que je vais faire courir mes loulous en utilisant le yooner:
l'enneigement est suffisant par endroits:
mais dans la forêt, exposée au sud, inutile de dire que tout l'enneigement est à refaire après la semaine printanière:
ce n'est pas aujourd'hui que nous descendrons cette piste:
cet hiver, les myrtilliers n'ont pas encore été couchés par le poids de la neige et mes Huskies espèrent y glaner quelques petits fruits surgelés:
hors de la forêt, les parties de jeu sont à nouveau possibles dans la neige fraîche:
le ciel bleu succède à l'averse de neige:
Saskia et Jiro ont eu droit à quelques morceaux de pain imprégnés de fondue au fromage pour ce jour de fête, avant de pouvoir enfin courir dans la neige sur la piste des caquelons bleus...
Enfin des conditions excellentes, l'occasion de sortir le nouveau matériel.
15 à 20 cm de neige poudreuse bien refroidie par un fort gel en fin de nuit: sur cette photo, un arc-en-ciel peu visible apparaît dans les nuages, au nord!
voici le matériel avec lequel j'ai parcouru environ 20km aujourd'hui, en 5heures car en grande partie non tracé et avec quelques bonnes pentes:
pour mieux le montrer, j'ai été remplacé par un piquet de balisage pour raquettes à neige:
comme Jiro tire le plus souvent Saskia, il a un harnais de trait:
il arrive que Saskia passe devant dans la neige profonde (avec 6kg de moins elle enfonce moins que Jiro), raison pour laquelle le point d'attache de la laisse à enrouleur coulisse entre deux noeuds:
bien sûr, s'il existe des traces de raquettes, nous les suivons:
cette combe est abritée des vents chauds et orientée au nord, ce qui en fait un but idéal de randonnée:
elle est limitée à l'ouest par une crête avec vue sur le Jura:
et aboutit, au sud, à un petit col, depuis lequel la vue est plongeante sur la vallée du Rhône:
et le lac Léman:
nous quittons ce panorama pour redescendre dans la combe, puis, quelques km plus au nord, après avoir traversé un grand alpage et une crête de forêt (en déchaussant, vu la pente et le manque de neige), nous rejoignons une route d'alpage:
au retour, nous suivons la route sur laquelle de nombreux attelages se sont entraînés:
à cet endroit, la hauteur de la neige dépasse souvent la barrière:
les derniers km sont bien damés pour les promeneurs et nous y rencontrons souvent des chiens:
il y a une année, j'avais fait une vidéo de la dernière partie de la descente sur cette piste, qui peut être rapide selon les conditions:
à ce moment, Jiro n'était pas encore bien entraîné et Saskia était en tête; la ligne de trait que j'utilisais était un peu trop longue et empêchait Jiro d'aller devant.