Pour ceux qui souhaitent suivre la course et qui soit ne parlent pas anglais soit le parle bien et peuvent faire des traductions, rdv sur la page facebook " la yukon quest en français" photos de julien schroder, traductions d'articles.... tout pour être au plus près de la course puisque julien est photographe officiel.
Alban 56AdministrateurMessages : 5178 Date de naissance : 03/11/1947 Date d'inscription : 26/08/2009
Pour ceux qui souhaitent suivre la course et qui soit ne parlent pas anglais soit le parle bien et peuvent faire des traductions, rdv sur la page facebook " la yukon quest en français" photos de julien schroder, traductions d'articles.... tout pour être au plus près de la course puisque julien est photographe officiel.
Celui ou celle qui indiquera le nom du premier sera crédité de 50 points. Pour le second 40 points Le troisième 30 points Le quatrième 20 points Le cinquième 10 points
Et l'on totalise le nombre de points pour déterminer le/la gagnante
ANDREJEANAnimateurMessages : 2842 Date de naissance : 14/08/1952 Date d'inscription : 02/02/2014
Pour continuer sur la découverte de l'unique musher français sur cette Yukon Quest 2016, voici l'entretien avec Sébastien Dos Santos Borges que nous avons réalise le week-end dernier durant le contrôle vétérinaire. Nous essaierons de lui parler une dernière fois avant le départ si possible. N'hésitez pas a partager et faire connaitre cette page aux personnes intéressées
Un grand BRAVO à lui pour avoir intégré dans sa meute des Chiens venant de la SPA.
Cat.Aventurier Messages : 213 Date de naissance : 26/11/1964 Date d'inscription : 13/12/2010
FAIRBANKS, l'ALASKA Elle est la dernière a avoir vu le jour mais la plus jeune des mushers de l’édition 2016 devra partir en tête de course après avoir tiré le dossard n°1 au banquet de pré-course de jeudi. « Ca ne me pose pas de problème. » a déclaré Laura Neese, musher du Michigan, « Ouai, je suis prête à y aller ». Neese, Rookie (bizut) de la Quest, ouvrira le départ des 23 équipages de chiens de traîneau qui aura lieu sur la Chena River dans le centre ville de Fairbanks à partir de 11 h. Elle n’envisage pas de mener sur les 1000 miles de Fairbanks à Whitehorse, cependant elle voit un inconvénient à prendre le départ en tête : de nombreuses équipes vont devoir nous dépasser et cela va motiver ces chiens alors qu’il faudra plutôt qu’ils s’économisent. « Je vais le prendre cool et tranquille. Cool et lentement, réguler l’allure des chiens. » a-t’elle déclaré, « Nous ne sommes pas là pour entrer en course dès le départ. » La liste des mushers compte aussi 3 anciens champions, Hugh Neff, Allen Moore et Brent Sass, auxquels se joignent 11 autres vétérans et 9 rookies. Tous se sont relayés sur la scène de l’hôtel Westmark pour tirer au sort leur numéro de dossard, chacun en profitant pour remercier sa famille, ses handlers, ses sponsors et ses chiens. Sass, le tenant du titre, a été submergé par l’émotion pendant un moment en évoquant la mort de son principal leader, Basin, lequel avait remporté le Harnais d’Or de la précédente édition. Sass dédie l’édition 2016 au précieux champion. « J’en ai perdu un de vraiment, vraiment spécial cette année » a déclaré Sass à une foule de 400 personnes. « il nous a mené à la victoire l’an dernier, et il va être avec nous tout au long de la piste cette année .» Sass, un des favoris, devra certainement rivaliser avec Moore et Neff, mais beaucoup de ceux qui suivent la course ont aussi les yeux sur la forte équipe de Matt Hall, le musher de Two Rivers, originaire d’Eagle l’un des Check-Point de la course. L’attelage de Hall a remporté 3 des 4 courses auquelles il a pris part cette année, y compris la très courue Copper Basin 300. Hall s’était placé 3ème lors de sa première participation à la Yukon Quest en 2014, remportant le titre du « Rookie of the Year » (« Bizut deť l’année »), mais il avait scratché l’an dernier lorsque la course, avec ses alternances de ville de départ, s’était courue de Whitehorse à Fairbanks. « J’essaie de récapituler ce que j’ai fait en 2014, quand la course se faisait dans la même direction que cette année et de me refaire la course dans ma tête. » a dit Hall au banquet. « De manière à voir ce que nous allons faire cette année. …C’est quasiment la même équipe, entraînée un peu différemment et d’avantage d’expérience pour moi , quelques années de compétitions de plus. Hall déclare que sa mère lui a dit qu’un bon groupe serait à Eagle pour l’encourager, comme en 2014. « La moitié de la ville était là » dit-il. « mais ça fait seulement quelque chose comme 40 personnes ! » L’objectif des mushers peut varié, et pour quelques vétérans moins dans la compétition, ainsi que pour la plupart des rookies, le but est de rallier la ligne d’arrivée. Gaetan Pierrard de Mendenhall, ( Territoire du Yukon), à une quarantaine de miles de Whithorse, fait parti de ceux-ci. Pierrard a été handler sur la Quest et a géré le check point de Braeburn, mais cette année ce sera sa première tentative sur la course. « La finir est un accomplissement à coup sûr », déclare Pierrard. « il semble que la piste soit rapide. Peut-être 11 jours, 12 jours mais quoiqu’il en coûte, être présent au banquet (des finissants) pour fêter et passer du temps avec mes amis là bas » Newsminer
Voici 2 articles que j'ai traduit tirés du daily newsminer , je rappelle que vous pouvez les retrouver sur la page facebook https://m.facebook.com/YukonQuestFR/ Avec en plus des interviews et surtout les superbes photos de julien schroder
Alban 56AdministrateurMessages : 5178 Date de naissance : 03/11/1947 Date d'inscription : 26/08/2009
Daily newsminer : Dans l'esprit d'un musher : montrer jusqu'où va le mushing..
L'un après l'autre, les musher et leurs attelages entreront ce matin sur l'aire de départ pour la 33eme édition de la Yukon Quest. Pendant les 3 minutes séparant le départ de chaque équipage, le musher se tenant sur la ligne de départ pourrait penser : "qu'est ce que je fais ici ?" Mais pour la plupart cela sera probablement quelque chose comme :"finalement on y est" Le musher pourrait sauter de son traîneau pour un rapide passage auprès de chaque chiens , particulièrement ses leaders, tandis que le chronomètre continuera sont décompte. Et comme les dernières secondes défilent, le musher se dépêchera de rejoindre son traîneau, se mettra à son poste, se penchera en avant pour saisir l'ancre à neige retenant un attelage de 14 chiens piaffant et hurlant. Lorsque le moment du départ arrive et que l'officiel de la course crie : "Go !" , le musher retire son ancré à neige. Et alors un effort débuté il y a des mois, voire même des années pour certains, se concrétisent tandis que chiens et musher s'élancent sur la piste vers des défis connus ou inconnus, à la fois physiques et psychologiques. Les mois d'entraînement, les milliers de dollars dépensés en soins pour les chiens,l' équipement, la validation des courses de qualification, le réaménagement des priorités, et les frustrations et joies de ce sport- tout cela est réuni sur la ligne de départ.Pour la longue distance, réussir à être sur la ligne de départ est déjà un aboutissement en soi. Les efforts entrepris pour être au départ de la Yukon Quest sont méconnu par le grand public, pourtant c'est quelque chose qui doit être apprécié autant que la course elle-même. Les 23 attelages et leurs musher engagés sur la course de 1000 miles sont extrêmement bien entrainés pour arriver à ce stade, mais la Quest est d'une telle difficulté que bien souvent un tiers des engagés n'atteint pas la ligne d'arrivée. De nombreux obstacles naturels se dresseront sur leur chemin : les sommets de Rosebud, d'Eagle et de l'American, le dôme King Solomon sont véritables ascensions, le parcours entre Angel Creek au nord de l'embranchement de la Chena river peut être une pente verglacée, le trajet de 73 miles à parcourir au nord de Birch Creek entre Central et Circle qui peut être l'endroit le plus froid traversé par la course. D'autres dangers peuvent aussi se présenter comme peut-être un élan énervé... La difficulté de la piste devrait s'ajouter dans notre appréciation de ses équipages. On peut toutefois les envier, parce que la piste est pleine de beauté- du silence et de la solitude, des nuits vibrantes et des jours "bleus-blancs" (couleur du ciel par beau temps et du paysage enneigé),du faisceau lumineux de la lampe frontale éclairant la buée formée par le halètement des chiens dans l'obscurité. Ils vivront pendant 10 jours ou plus un peu de l'histoire de l'Alaska puisque voyageant en traîneau a chiens, bien qu'avec un équipement plus performant et avec un personnel d'assistance que les mineurs et trappeurs d'antan n'avaient pas. Profitez de la Yukon Quest, un singulier et merveilleux événement de Fairbanks, Alaska à Whitehorse, Yukon. Et voyagez sur la piste avec votre imagination.
JP90Aventurier Messages : 243 Date de naissance : 30/05/1998 Date d'inscription : 09/11/2014
Voici mon classement : 1\ Brent Sass 2\ Matt Hall 3\ Hugh Neff 4\ Allen Moore 5\ Cody Strathe.
En ce qui concerne les traductions, je veux bien participer, mais je n'ai pas facebook. J'ai pris une texte du newsminer, voici la traduction que j'en ai faite et que je propose. Je trouve l'article très intéressant et révélateur des conditions de la course (chaleur, etc). Si quelqu'un veut la poster sur facebook, qu'il/elle ne se gêne pas ! _________________________________________________________________________________________________________
23 mushers et leurs 300 chiens courent sur l'édition de 2016 de la Yukon Quest, course internatio-nale de traîneau à chiens. La course de 1 000 miles (environ 1600 km) débuta samedi matin (en France, samedi soir) sous un ciel couvert qui ne devait pas tarder à se dégager. Ses mushers se dirigent vers Whitehorse, au Yu-kon, sur une piste historique du transport de courrier, augmentée de quelques autres suivant la rivière Yukon. La première édition de la course eu lieu en 1984, faisant de celle-ci la 33ème, au cours de laquelle concourent trois champions, quatorze vétérans et neuf nouveaux.
Une prime de 115 000 dollars (103 051,5 €) sera partagée entre les 10 premiers de la course, dont 23 425,50 dollars (20 991,59€) au vainqueur. Contrairement aux autres courses de longue distance, quasi tous les checkpoints, points de contrôle, de la YQ sont accessibles par la route, mais leur isolement et le fait que les équipes s'étalent beaucoup sur toute la course font que le centre-ville accueillant le départ est bien souvent le meilleur endroit pour observer le plus d'équipages en action. Dans une très fraîche matinée d'hiver, dont la température ne dépassait pas les 10°C, le centre de la Ville au Cœur d'Or s'affairait, recouvert d'une fraîche couche de neige tombée la nuit précédente.
Des milliers de fans étaient alignés le long des deux côtés du couloir de départ, acclamant les chiens qui gardaient leurs lignes tendues, certains sautant sur place dans leurs harnais. L'un après l'autre, à trois minutes d'intervalle soigneusement décomptées par les spectateurs avant que chaque musher n'arrache son ancre à neige, les traîneaux bondirent en avant sur la piste, sous le pont de l'avenue Wendell, sur la rivière Chena.
Arborant le numéro 9, le champion Brent Sass, d'Eurêka, portant des lunettes de soleil et un casque qui l'accompagnent dans les courses, depuis le choc qu'il subit à la Quest de 2014, saluait de la main ses fans, dont l'un d'eux lança "Hé, champion !" ([Hey, Champ !]) et "Recommence !" ([Repeat !]), faisant allusion à la précédente victoire du musher. Sass remercia la foule avant de sauter sur les patins de son traîneau. "Sauvage et libre, bébé" ([Wild and free, baby !]), lança-t-il en s'élançant hors de la lance de départ, faisant référence au nom de son chenil, Wild and Free Mushing.
Un peu plus tôt, rassemblant ses forces dans la zone de préparation, Sass avoua ses difficultés à sélectionner ses quatorze chiens pour l'équipe de la course, à cause de la très haute qualification des seize qu'il avait choisis parmi les autres. Ce ne fut que quelques heures avant le départ, d'après lui, qu'il prit la décision de remplacer deux chiens vétérans par deux inexpérimentés mais qui avaient pour eux la force de la jeunesse. "J'avais entraîné ce groupe, le noyau de ma meute, durant toute la saison, et ils avaient formé une unité qu'il fut vraiment triste de briser pour en laisser au départ, affirma-t-il, mais je suis absolument confiant dans mon choix, et ils sont en bonne santé et en forme. Ils seront sans aucun doute dans un bon état pour l'Iditarod."
La stratégie de Sass est, comme celle de beaucoup d'autres mushers, de préserver les ressources de son équipe au début, pour se montrer bien plus compétitif plus tard dans la course : "C'est une longue course, c'est pourquoi il faut se maintenir durant les 600, 700, 800 premiers miles (950 à 1300 km) et conserver le moral et le santé des chiens ; après cela, la course commence vrai-ment, dit-il. Mais cela implique beaucoup d'éléments de rechange, et j'ai plusieurs longues étapes de prévues."
Une longue étape, pour Sass, serait de 100 miles (160km) ou plus entre deux pauses. Interrogé sur les lieux de ces longues étapes, Sass resta discret, même après avoir été assuré que la plupart des autres mushers n'auraient pas le temps de lire les journaux : "Nous nous devons également de préserver quelque excitation chez nos fans, sourit-il. Nous ne voulons pas révéler tous nos secrets."
Sass est l'un des six concurrents prévoyant de disputer une autre course de 1000 miles (1600km) en Alaska, L'Iditarod (Iditarod Trail Sled Dog Race), dont le coup d'envoi sera donné le 5 Mars. Les cumulards comptent également Allen Moore, de Two Rivers, Hugh Neff de Tok - tous ceux-ci sont également des champions de la YQ - ainsi que les époux Cody Strathe et Paige Drobny, d'Ester.
Avant le départ de la course, dans la zone de préparation, Strathe et Drobny déchargeaient ensemble leur remorque commune. En guise de comparaison, plusieurs mushers étrangers à la ville avaient loué des pick-ups auprès de la société 'U-Haul'. Les mushers discutaient en bouclant leurs sacs de course, faisant des vérifications de dernière minute pour s'assurer n'avoir rien oublié.
Matt Hall, de Two Rivers, déclaré Rookie (nouveau) de l'Année 2014, souvent considéré comme le plus sérieux concurrent de Sass cette année, prend le trac comme une composante essentielle de l'approche du départ de la course, qui s'évanouit une fois dans l'action : "C'est excitant, mais effrayant, confie-t-il. C'est la partie la plus dure de l'évènement. Une fois que nous sommes dans le couloir, que le départ est imminent et que l'on se dit "c'est parti", c'est une sorte de décompression... En réalité, c'est juste la pression. Chaque petite chose que l'on oublie, ou que l'on a perdu est stressante jusqu'à ce que l'on soit dans la course."
Plusieurs mushers vétérans ont remarqué que le temps était bien plus chaud qu'il ne l'avait été au départ de l'édition de 2015, à Whitehorse, à laquelle il faisait -40°C. Dave Dalton, de Healy, qui court sa 26e édition de la Quest et qui est le musher le plus actif, prévient qu'il reste important de se pré-parer à une forte chute éventuelle de température : "C'est l'Alaska, vous savez, rappelle-t-il en oignant les pattes de son chien Yoyo de pommade et en les recouvrant de bottines. Il faut être prêt à tout. Si l'on ne l'est pas, on a des ennuis."
Toujours désigné par le statut de débutant, Tony Angelo, musher de Fairbanks, n'en est pas moins à sa troisième tentative sur le parcours de la Quest, et espère simplement finir la course cette année, après qu'il s'était retiré en 2014 et qu'il s'était écrasé, passé Dawson City, en 2015. Angelo avoua être un peu craintif à propos du temps relativement chaud, et qui pourrait affecter son équipe composée uniquement de huskies sibériens et d'un sibérien croisé. Ces chiens sont dans leurs meilleures conditions entre -20 et 0°C selon lui : "Je suis assez concerné par le réchauffement de la région, si la température dépasse les 10°C, et je crois qu'il est prévu que ça se passe durant la course, dit-il. Il faudra donc que je modère la vitesse, que je ménage de longues pauses, etc. Et il faudra beaucoup d'eau." Sa famille est logée dans la base Eielson de la US Air Force, Jason Holbrook, sa femme Celeste et leur fille Emilie, venus encourager Angelo, retraité militaire. Celeste avait vu Sass franchir la ligne d'arrivée en 2015, mais Jason eut sa première expérience de la course ce samedi. La famille a emménagé en Alaska il y a de cela trois ans, après une précédente affectation en Alabama. "C'est une expérience incroyable que la grande majorité des Américains n'ont jamais vécu et ne vivront jamais, donc on adore ça, dit Céleste." "On vient voir la course de chiens, s’enthousiasme Emilie, âgée de sept ans. Ils sont trop mignons."
Non loin, Janie Papp assistait à son septième ou huitième départ d'affilée à Fairbanks. Papp a une petite équipe de chiens de traîneau, chez elle, un peu à l'écart de la route Old Murphy Dome, et bien qu'elle ne courre pas, elle fait bien entendre que son cœur et son âme appartiennent au mushing ! "Pour moi, ils sont tous vainqueurs, c'est juste une histoire de qui passera le premier la ligne d'arrivée. Il n'y a rien de plus épatant, c'est autrement mieux que n'importe quel match de football. Ils travaillent si dur !"
Contactez l'auteur (anglophone) Casey Groove au 459-7518. Suivez-le sur Twitter sur twitter.com/kcgrove.
Voilà la belle philosophie à retenir: "Pour moi, ils sont tous vainqueurs, c'est juste une histoire de qui passera le premier la ligne d'arrivée. Il n'y a rien de plus épatant, c'est autrement mieux que n'importe quel match de football. Ils travaillent si dur !"
CENTRAl, Alaska - Les équipes disputant la course internationale Yukon Quest de 2016 arrivèrent d'abord au compte-goutte, puis en masse dans cette petite ville de l'Alaska intérieure dimanche midi (21h-22h en France), après avoir parcouru les 142 premiers miles (229 km) de la course. D'aucun décrit l'arrivée groupée de l'après-midi comme "l'heure de la course" ([mush hour]). Malgré cela, les équipes de tête ont commencé à creuser l'écart, et ce dès dimanche.
En fin de journée, Brent Sass, tenant du titre, menait la course sur l'étape de 75 miles (120 km) d'ici à Circle City, suivi, à 20 miles d'intervalle (32 km), par deux anciens champions : Hugh Neff, de Tok, vainqueur en 2012, et Allen Moore, qui emporta le titre en 2013 et en 2014. Originaire de Eagle, le musher Matt Hall de Two Rivers n'était pas loin derrière.
Une fois la ligne de départ franchie à Fairbanks samedi, les meneurs et leurs chiens s'aventuraient dans le Wild (pour ceux qui ont lu J.London, NdT), la nature sauvage, à l'est de la ville. Beaucoup d'entre eux campèrent cette nuit sur le parcours précédent Two Rivers, afin de séparer les 100 premiers miles (161 km) en deux sous-étapes. Beaucoup encore firent une pause dimanche, au checkpoint des 101 Miles (163 km), sur la Steese Highway (https://fr.wikipedia.org/wiki/Steese_Highway), entre deux des quatre points fondamentaux de la course : les sommets de Rosebud et d'Eagle (cf la carte de la course, sur le site officiel).
Dimanche matin, sous une aurore baignant un ciel dégagé au-dessus du 101ème Mile, les mushers partageaient en bonne camaderie des histoire sur la nuit passée, lorsqu'ils quittaient la piste et qu'ils se retrouvaient dans l'affluent nord de la rivière Chena qui avait quitté son lit, ou qu'ils luttaient pour atteindre le sommet de Rosebud, culminant à 3 640 pieds (1 110 m). Une escale au 101ème, agrémentée d'un somme dans une des petites cabines alignées au large de la bordure de la forêt, le long de la piste, et d'un petit-déjeuner copieux, très attendu, de bacon et d'oeufs, fit céder un bon nombre de mushers.
Chaque musher devait obligatoirement marquer une pause de quatre heures, à l'emplacement qu'ils choisiraient entre le 101ème Mile et Central.
Parmi ceux qui restaient là, Hall prépara son équipe à 9h30 en enfilant à chaque chien des bottines vertes. Ceux-ci n'étaient plus que douze, Hall s'en étant défait de deux, loin dans la course : "J'ai définitivement réduit l'équipe aux douze meilleurs de tout le chenil. Il n'y a plus ici que le vrai squelette de l'équipe."
Il avoua avoir été surpris par les premières longues étapes qu'il avait vu avalées d'une traite par quelques autres mushers de tête, mais il avait voulu s'en tenir à son plan de course : "Ils me devancent déjà de deux heures, mais cela signifie juste que nous aurons plus d'énergie grâce à notre pause. C'est dur, mais j'essaye de m'en tenir au plan avec lequel je suis venu. C'est celui pour lequel nous nous sommes entraînés, et ce n'est pas bon de poursuivre les premiers et de courir partout sans se préserver."
Ed Hopking, musher du Yukon, également en tête de classement, tenait également ses chiens prêts au 101ème Mile. Il raconte avoir, lui, poursuivi quelque chose la nuit passée, mais il s'agissait d'attraper son chien Malkin, dont le nom vient du joueur de hockey Evgeni Malkin, et qui avait choisi ce moment pour fuguer. En effet, les mushers sont passibles de disqualification s'ils arrivent à un point de contrôle avec un chien de moins. "Mon coeur battait à toute allure, se rappelle Hopkins. Toutes les idées possibles me venaient à l'esprit, je pouvais rester là pendant longtemps." Une autre musher, J.Jay Levy, resta à la stake out improvisée de Hopkins pour garder ses autres chiens tandis que ce dernier appelait le fugueur, qui pouvait toujours revenir.
L'obstacle majeur qui suit le 101ème Mile est bien sûr le sommet d'Eagle, à 3 685 pieds (1 123 m). Sur la pente raide, les mushers exhortèrent leurs chiens jusqu'à un col recouvert d'une neige dure, fouettée par le vent. Dépassant le sommet, une étendue plate de la taille d'un terrain de football, les mushers usèrent leurs freins dans la descente, qui comportait un virage en coude.
Une par une, les équipes arrivaient au sommet où brillait un grand soleil et où régnait une température dépassant 10°C ; elles purent profiter du panorama de 360° sur toutes les montagnes blanches. Et bien que les chiens haletassent, peu faiblissaient.
Rob Cooke, de Briton, qui s'était entraîné au Canada, fut celui qui donna le plus de voix pour encourager ses huskies sibériens dans la montée. "Bons chiens, répétait-t-il dans son accent anglais bien caractéristique. Continuez comme ça. On y va. On est presque au sommet." (Good dogs. Keep it up. On you go. Almost to the top.)