En Suisse, les autorités se vantent de la diminution du nombre de morts sur les routes:
Il est vrai qu'en 1971, on roulait à 130km/h sur les autoroutes, comme actuellement en France, mais à 100km/h sur les autres routes hors des localités, et 60km/h dans les localités. Il n'y avait pas encore de zones limitées à 30km/h et les giratoires étaient très rares.
Actuellement, la circulation a tellement augmenté qu'aux heures de pointe, on roule souvent bien au-dessous des limitations!
Personnellement, j'ai toujours été opposé aux limitations et signalisations sans fondement.
Il devrait y avoir des tronçons d'autoroute à 150km/h, des tronçons de routes secondaires à 100km/h, d'autres limités comme actuellement, ou même d'une manière plus restrictives. Et surtout des signaux lumineux clignotant en cas de route inondée car par endroits, l'eau s'accumule régulièrement. En France, les flèches incurvées indiquant la fin des tronçons de dépassement et les noms de localités biffés sont très utiles, bien plus clairs qu'en Suisse, où on rencontre souvent des signaux avec les 50 biffés juste avant un carrefour ou un virage serré; j'avais voulu qu'on m'explique ces incohérences et on m'a répondu qu'il existe des lois générales sur la signalisation routières qu'on ne peut pas adapter à la logique de la conduite intelligente, autrement dit, on prend les usagers de la route pour des cons.
Dépasser un camion qui roule à 75km/h est plus dangereux à 80 qu'à 90, on le voit lorsque le chauffeur qui veut respecter la limitation se rabat à droite sans laisser assez de distance avec ce camion. Sur les autoroutes, par forte pluie, alors qu'il faudrait réduire sa vitesse, la plupart roulent encore à 120. Comme d'ailleurs dans le brouillard. La déresponsabilisation des conducteurs implique aussi de nombreux accidents, certes moins graves, mais tout aussi nombreux. Par exemple, la conduite monotone à 80 sur des routes à 3, voire 4 pistes, favorise l'inattention et incite à utiliser son smartphone ou à mettre de la musique. Je préfère rouler plus vite en étant concentré à 100% sur la circulation; les longs trajets m'endorment à partir de deux heures et ce n'est plus un plaisir de conduire actuellement.
Quand j'étais jeune, j'allais skier jusqu'en Autriche ou à Tignes et descendais à Hyères sans faire de pause; j'allais au lac de Garde en Italie pour la planche à voile, et une fois, j'avais roulé jusqu'à Arcachon en ne m'arrêtant que pour une brève pause. Mon seul grand trajet avec ma première chienne Nyk a été jusqu'à Briançon, pour la promener dans le Queyras, puis à Névache et au glacier de la Girose depuis La Grave, ainsi qu'au col de l'Iseran. Depuis une quinzaine d'années, je ne suis jamais allé plus loin qu'à Lyon et je ne pense plus sortir d'un rayon de 100km.