parce que mes louloups sont au bord du précipice? rassure-toi, j'ai vu que cette bordure de neige n'est pas une corniche en surplomb qui pourrait céder... mais il y a quand même plus de 100m de vide devant Saskia et Jiro et j'étais prêt à les retenir au cas où...
parce que mes louloups sont au bord du précipice? rassure-toi, j'ai vu que cette bordure de neige n'est pas une corniche en surplomb qui pourrait céder... mais il y a quand même plus de 100m de vide devant Saskia et Jiro et j'étais prêt à les retenir au cas où...
Non ce n'est pas le bord du précipice, c'est le point de vue, avec un arrière plan et un horizon où l'on devine un lac que j'ai bien aimé. Ceci dit je ne me serait pas aventuré à l'endroit où sont tes Chiens. Il arrive que des bords de corniches cèdent d'un seul coup et alors .............
BlaiseAdministrateurMessages : 4895 Date de naissance : 01/12/1953 Date d'inscription : 12/10/2011
Avant de m'aventurer au bord, ou de laisser mes louloups y aller, je regarde ce qu'il y a dessous pour évaluer la marge de sécurité; pour cela, il faut avoir vu la bordure de neige sous un autre angle et ne pas aller si la neige n'a pas bien regelé la nuit. Demain, il va faire chaud et le regel nocturne sera insuffisant pour effectuer certaines excursions, mais j'ai encore quelques projets avant l'ouverture de la route du Grand St-Bernard...
Voici sans doute la dernière grande excursion de cette saison de neige, avec 5 heures de marche pénible et 600m de dénivellation.
En dessus de Gryon, une route mène à l'alpage de Solalex, accessible à ski de fond et de randonnée en hiver:
Les grands parcs de Solalex sont payants en juillet et août; cette région est un haut lieu du tourisme des Préalpes vaudoises puisque plusieurs restaurants y sont ouverts et que la montée à Anzeinde est très fréquentées par les promeneurs; il y a deux restaurants également à Anzeinde, accessibles uniquement à pied ou dans une jeep spéciale...
Aujourd'hui, il faut monter presque jusqu'à Anzeinde pour trouver les premiers grands névés: la chaleur de ces derniers jours a vite fondu la neige du week-end dernier et des ruisseaux descendent de partout, alimentant le torrent du vallon:
un petit détour vers ce torrent impressionnant nous fait traverser un névé raide:
mes petits loups adorent grimper dans la neige:
je contourne ce passage très pentu pour rejoindre une trace:
mieux vaut ne pas aller trop près du torrent:
depuis ici, le vallon encaissé s'élargit:
pour se transformer en une vaste combe:
comme la neige est moins croûtée sur les pentes sud, j'évite le fond de la combe et le hameau d'Anzeinde:
nous voici au pied du massif des Diablerets:
un long faux plat nous mène au col:
des énormes accumulations de neige rendent le paysage extraordinaire:
de l'autre côté du col, on aperçoit quelques grands sommets célèbres des Alpes de plus de 4500m d'altitude: on devine même la pointe du sommet du Cervin tout à droite!
et la fameuse Quille du Diable:
vue depuis le refuge de l'Espace, facilement accessible depuis le téléférique du glacier des Diablerets, la Quille du Diable a cette allure:
1500m de chute jusqu'à Derborence...
Saskia et Jiro ont droit à un moment de jeu près du col avant de redescendre:
voilà, le ciel commence à se couvrir, la neige enfonce de plus en plus:
je m'efforce d'être de retour à la voiture avant midi, pour éviter la grosse chaleur qui pourrit la neige... la descente doit être un plaisir, avec une neige qui adoucit les pas, tout en permettant d'observer le paysage sans devoir faire attention de ne pas trébucher sur les cailloux ou dans des trous... le Pas de Cheville est tord-cheville sans la neige!
Bien que le col du Grand St-Bernard reste officiellement fermé, il est enfin possible de monter en voiture pour accéder directement aux plus belles combes de la région:
les travaux d'ouverture ont commencé il y a plus d'un mois et on ne peut pas encore traverser le col:
la neige fond partout et transforme les petits ruisseaux en torrents infranchissables:
sous la neige, l'eau coule et il faut faire attention aux pièges cachés qui peuvent être très dangereux au niveau des gros torrents:
vers 2400m d'altitude, le paysage de ce 12 juin est le même qu'au début mai:
par chance, des nuages nous protègent du soleil:
nous voici au grand lac gelé:
mieux vaut ne pas s'y aventurer, l'eau commence à envahir la glace:
le plus bel endroit pour jouer:
la neige convient bien aux petits loups, qui enfoncent très peu, mais pas au bipède qui en a presque jusqu'aux genoux; je renonce donc à monter jusqu'au col de Bastillon:
aujourd'hui, nous ne dépasserons pas les 2600m d'altitude; Saskia et Jiro jouent encore un bon moment avant de redescendre:
Trois jours de canicule détestable, avec plus de 36°C à Sion et encore 20° à 2500m d'altitude; la neige qui a fondu trop vite a transformé les rivières en torrents de boue:
par chance, il n'y a pas eu de déluge ici comme dans les Hautes Pyrénées, ce qui aurait pu faire monter le niveau de la Dranse encore bien plus haut:
plus haut, les névés qui permettaient de franchir les ruisseaux sans se mouiller les pieds sont devenus des dangereux pièges: je retiens mes petits loups qui pourraient passer à travers et se faire emporter sous la neige par les flots:
l'orage de ce matin a délavé le sang des glaciers:
des murs de neige impressionnants ont résisté à la chaleur tropicale:
le lac du col du Grand St-Bernard est encore gelé:
Saskia n'a pas de chance cette fois pour son anniversaire, le terrain de jeu étant bien mouillé, dans le brouillard et la tempête:
nous passons vers l'Hospice:
lorsque mes petits loups reniflent une odeur intéressantes:
les chiens du Grand St-Bernard reviennent de promenade:
nous rejoignons le sentier déneigé du côté exposé plein sud:
mais impossible d'aller jusqu'à la frontière italienne, le sentier est trop dangereux, coupé par un névé raide qui menace de s'effondrer sur la route:
je préfère laisser creuser mes louloups:
voilà l'Hospice, à 2475m d'altitude:
à droite, le chemin que nous avons dû quitter et, juste en-dessous, la route vers l'Italie:
les chiens haut perchés au bord de la route:
pour ses 6 ans, Saskia a eu plus de chance avec la météo:
Depuis ses 6 ans, elle a vécu une année extraordinaire, avec 186 jours de neige (le compteur est remis à zéro aujourd'hui), connu un copain en pension (Snoupy, actuellement à l'Eden Valley), puis son copain à vie, Jiro, avec lequel elle a déjà partagé 117 jours d'excursions dans la neige, dont une vingtaine de nouveaux tours.
Il sera difficile de faire mieux pour sa 8ème année...