Hier, plusieurs heures d'observations pour ne pas rater l'envol fatidique!

Mais le manque de vent et la chaleur étouffante ont été une épreuve:


garder le bec ouvert pour se "rafraîchir"!





La Corneille curieuse a été chassée du toit:


les poussins écailleux profitent d'un peu d'ombre:


mais le mâle, plus actif et impatient de quitter cette fournaise:


comme le toit est moins brûlant pour les pattes, c'est le moment de s'entraîner:


un atterrissage presque parfait:


et une grande fierté:


encore plus adroit au retour vers sa soeur:


elle qui n'a pas réussi à décoller:


et revient en marchant:


mais l'attrait du lac est si fort qu'elle recommence:


au risque de tomber dans le vide:


le repos après ces tentatives:


l'arrivée du "miam", en fait ils avalent sans "savourer":


un clic sur la tache rouge du bec et ça va sortir:


mais tout de suite les Corneilles arrivent:


pour gâcher l'un des derniers repas sur ce toit:


le poussin fait fuir la Corneille voleuse:


une Corneille revient, tenace:


mais la mère attaque cette fois:


les deux poussins se retrouvent après leur repas:


le mâle confirme son dernier atterrissage de la journée:

Aujourd'hui, moins chaud et une bonne brise...
je suis aux aguets, le premier envol va se produire pour de bon!

la vue sur le lac les plonge devant un dilemme:


une longue attente en humant le vent, puis le mâle (à droite) s'impatiente:


il est bien parti entre des maisons, vers le lac, mais sa soeur n'a pas suivi:

hélas, je n'ai pas pu assister à son premier vol, à gauche des arbres...

la poussine s'habitue au vide:


mais angoissée de se retrouver seule sur le toit:


elle est remontée en marchant pour une nouvelle tentative:


fatiguée, elle s'accorde un temps de réflexion:


ses ailes ne lui permettent pas encore de décoller aussi efficacement que son frère:


mais la motivation à rejoindre son frère est si forte:


et elle décolle enfin grâce à un coup de vent:


pour atterrir sur le toit plat voisin d'en-dessous:


retour laborieux sur son toit d'origine, encouragée par sa mère:


elle est affamée après cette aventure et réclame de la nourriture à sa mère:



J'ai revu les deux poussins sous leur cheminée environ deux heures plus tard, épuisés:

Ce n'était pas leur envol final puisqu'ils sont revenus sur leur toit:


profitant de l'ombre de leur cheminée:


puis se séparant un moment:


toujours cette manière de demander de la nourriture:


des petits morceaux régurgités au début, avant le poisson:


hélas, j'ai pris mes jumelles pour voir sortir le poisson,
avalé en un clin d'oeil par la poussine, plus rapide que son frère,
donc malheureusement manqué la photo...

peu après, la mère les a attirés sous la cheminée où le sol est resté le plus propre:


pour un cours d'entretien des ailes, en donnant l'exemple!


La glande uropygienne permet d'enduire les plumes pour les imperméabiliser,
avant de se poser sur le lac, les poussins doivent apprendre à s'en servir:

Ce matin, la poussine a fait sa toilette en présence de son frère et de sa mère:


elle y met beaucoup de soin et passe plusieurs heures à imperméabiliser son plumage:


elle sait que des orages arriveront en fin de journée et qu'il faut être prête:


tout cela en équilibre sur l'arête Ouest du toit, face au vent:


fatiguée, elle n'a pas suivi son frère dans les airs:


un peu plus tard, je l'ai vue atterrir parfaitement sur une cheminée de son toit:


Quant à son frère, je l'ai vu décrire des grands cercles à une bonne hauteur,
battant des ailes et planant sous la conduite de sa mère puis en compagnie d'autres adultes;
les deux Grisards ne sont pas encore capables de se nourrir;
ils se posent sur un toit des environs pour siffler et leur mère les rejoint;
parfois, elle n'a rien à leur régurgiter et repart en direction du lac,
car c'est là leur prochaine destination.

L'année passée, ils sont revenus quelques fois sur leur toit...
mais c'est à moi de les retrouver au bord du lac.

Tous les Grisards nés le même printemps se ressemblent,
seule la différence de taille permet de distinguer le mâle de la femelle:


la petite soeur a encore un peu de duvet sur la tête:


le lac est à 500m en ligne droite, mais là, ils sont si proches l'un de l'autre:


je crois qu'ils ne sont pas encore prêts pour y aller, ce qui les éloignerait inévitablement;
c'est plus sûr de dormir ici, alors que les tuiles sont nettement moins chaudes sans le soleil:


ils ont réussi leur envol ce matin sous la pluie, mais sont vite revenus sur leur toit:


Je me souviens que le Grisard retrouvé au bord du lac l'année passée,
même s'il flottait très bien, venait plus volontiers sur des sols durs:


réclamant de la nourriture à son père, celui-ci l'entraînait au large pour le nourrir;
même s'il se sentait en sécurité parmi les Harles bièvres et autres canards:


il ne devait pas prendre l'habitude de manger ce que les touristes donnent aux Cygnes,
Foulques, Colverts, Nettes rousses, Harles, Morillons, Mouettes, Pigeons et Moineaux!

Après presque 2 mois sur le toit, il doit bien s'habituer aux vaguelettes et à s'envoler depuis l'eau.
En 2022, les poussins avaient été aperçus le 14 mai pour la première fois,
tout comme cette année, mais se sont retrouvés plus vite au lac.
C'est dû au fait que la poussine a du retard et aussi qu'ils sont inséparables.
Au mois de mai, les deux frères étaient inséparables,
puis la mort de l'un d'eux a rapproché les survivants!

Ce matin, le mâle a longuement fait sa toilette:


puis il s'est envolé devant sa soeur:


belle démonstration:


atterrissage parfait sur l'arête, toujours devant sa soeur:


les deux font leur toilette:


il s'est envolé à nouveau, hélas du côté caché...


la poussine ne décolle toujours pas et continue à se préparer:


Je pense que leur alimentation n'est pas adéquate:
j'ai vu la mère régurgiter toute sortes de biscuits, des chips de pomme de terre,
car elle prend tout ce qu'elle trouve sans trop s'éloigner des poussins;
l'année dernière, les deux parents allaient tantôt au lac pour pêcher, tantôt dans les champs,
pour apporter des petits rongeurs et des insectes.
La nourriture humaine retarde probablement leur développement,
même si, avant de s'installer ici, les Gabians de Marseille trouvaient de la nourriture dans des décharges!

Toujours inséparables:


la mère arrive:


encore un repas servi sur le toit


mais ils ont encore faim:


une Tourterelle turque vient chanter au-dessus des trois Goélands:


la poussine est bien petite et sa queue n'est pas encore bien développée;
son frère vole maintenant parfaitement, plane assez haut et s'éloigne du toit;
par crainte de se retrouver une nouvelle fois en difficulté,
la petite se contente de faire des cercles au-dessus du toit;
comme ils doivent être nourris ensemble par leur mère,
le Grisard ne peut pas encore aller seul au lac.

Les deux poussins neuchatelois sont bientôt prêts pour le grand vol:


depuis le sommet de cette haute tour de 15 étages dans le périmètre de la gare,
celle de l'Office Fédéral de la Statistique (OFS), mieux vaudra réussir le premier envol,
car ce sera difficile d'y remonter.

La poussine veveysanne avait raté son premier envol mais réussi à atterrir sur un petit toit plat,
heureusement quelques mètres au-dessous de son point de départ,
par chance visible depuis ma terrasse:


Elle avait attendu de retrouver assez de force pour remonter...
Les poussins égarés sont en général abandonnés.
Après cette expérience traumatisante, elle semble progresser plus lentement.

Aujourd'hui, elle est toujours sur son toit, à l'ombre de la cheminée habituelle,
bien gardée par sa mère, posée sur la petite cheminée:

les adultes ont une couleur qui les protège mieux du soleil.

Elle est restée presque toute la journée seule, dormant jusqu'à l'arrivée du soleil:


elle s'est frottée pour enlever le reste de duvet et faire enfin partie des Grisards:


puis elle s'est envolée pour faire un tour de 5 minutes, enfin bien maîtrisé,
revenant toujours seule avec sa mère... la famille est disloquée!

Aujourd'hui, elle a pris position sur cette cheminée,
occupée d'habitude par des adultes:


bien en vue, elle a attendu sa mère; avec ses petits sifflements et courbettes,
elle la supplie de venir lui régurgiter un peu de nourriture:


c'est plus facile de n'avoir qu'un seul bec à remplir:


elle a peut-être son dernier repas sur son lieu de naissance:


puis c'est le repos:


et un petit vol de quelques minutes:


bel atterrissage sur l'arête:


séance de toilettage devant sa mère:


jusqu'au coucher du soleil:

Ce matin, elle a franchi une nouvelle étape en atterrissant
sur la cheminée étroite tout à l'Ouest du toit, encouragée par sa mère:


et elle a eu la brève visite de son grand frère, décrivant un cercle en vol plané,
puis s'éloignant en direction de Montreux, en fin d'après-midi.
J'ai bien reconnu sa voix, plus grave que celle de sa soeur.

Les Grisards n'émettent que deux sortes de cris, à savoir le petit sifflement de "faim"
et la "flûte tremblée" analogue au cri du Milan noir, lors des essais d'ailes et des premiers vols.
Les adultes ont d'autres vocalises, dont un cri d'alerte et d'arrivée, bruyants,
des ricanements, roucoulements et des sortes de "Tchaou" plus ou moins forts;
leur cri d'atterrissage est plus ou moins marqué; il crient souvent en vol
et on les entend à plusieurs centaines de mètres.
Les cris des Mouettes sont nettement moins variés;
les plus monotones, désagréables, sont ceux des Corneilles, des Corbeaux freux etc.