La vidéo promise vient d'être publiée sur Youtube:
Cette course a été extrêmement pénible, un vrai marathon que je ne suis pas près d'oublier! Saskia et Jiro ont dormi 15 heures d'affilée, puis ont retrouvé une forme éclatante lors de la promenade du lendemain au coucher du soleil, au bord du lac, voulant jouer comme s'ils avaient retrouvé leur jeunesse.
Même si plus d'une fois, j'étais prêt à rebrousser chemin, l'effort a été payant et nous revenons fiers après une épreuve digne d'une grande course de traîneau, ponctuée de gros dangers!
Comme les mushers craignent les trous d'eau sous les fleuves gelés, les alpinistes redoutent les crevasses cachées sous les ponts de neige soufflée. J'ai attaché mes petits loups de plusieurs manières différentes, selon les risques de chute dans des crevasses: Jiro, étant le plus lourd, devait être freiné dans une éventuelle chute sans que son collier ou son harnais cèdent pour le libérer, d'où cette neck-line rouge servant soit à relier les deux Huskies, soit à augmenter la fiabilité du système d'attache à la laisse. Si je devais moi-même tomber dans une crevasse, le pire scénario, Saskia et Jiro pouvaient au moins freiner ma chute et me donner le temps de réagir, surtout lors de la descente, par contre-poids... mais la laisse à enrouleur ne remplace pas une corde d'alpinisme!
Le choix d'aller en haute montagne en octobre permet d'éviter le soleil brûlant du printemps et de l'été, périodes où ces sommets sont très fréquentés. De plus les crevasses sont bien visibles, même recouvertes de neige.
Comme personne n'avait ouvert la voie ce jour-là, j'avais averti la sécurité des pistes de mon projet. Même après avoir fait cette course plusieurs fois, la sécurité absolue n'est jamais garantie. Je n'avais jamais vu autant de crevasses ici, faute à cet été caniculaire!
Finalement, j'ai conclu que le risque d'accident de voiture était tout aussi grand sur les quelques 400km de route (aller et retour)...
superbe, c'est vrai que les chiens doivent être obéissants, pas tirer au mauvais moment ... en tout cas super partage que vous avez entre vous 3, c'est beau à voir.
JP90Aventurier Messages : 243 Date de naissance : 30/05/1998 Date d'inscription : 09/11/2014
C'est vrai que j'ai pratiqué beaucoup de sports avant de partager les courses de neige en haute montagne avec mes Huskies: le ski de randonnée, l'alpinisme avant tout sur neige(à part certains treks comme l'ascension du Kilimanjaro), le ski de fond, la planche à voile, le tennis, le volley-ball, le tennis de table, la plongée sous-marine etc. Maintenant le yooner a remplacé le ski alpin, pour éviter de blesser les pattes des chiens avec les arêtes des skis. Il y a aussi la cueillette des champignons de montagne qui entretient la condition physique.
Mais je pense que les grandes courses de haute montagne appartiennent désormais au passé, même si nous retournerons sur les glaciers pour des balades de 2 à 3 heures, au lieu des 6h et demi pour la dernière, sans compter les 4 heures de route et les transports.
Rien de nouveau aujourd'hui, la neige n'est pas de retour en moyenne montagne et nous devons nous contenter des feuillages d'automne, certes magnifiques, avant qu'ils se retrouvent au sol!
C'est vrai que si j'étais jeune, maintenant que la douceur règne en altitude, au-dessus de cette mer de nuages tenace, je me retrouverais immédiatement dans le vrai paradis polaire, avec -15° à l'ombre le matin, un froid vif le matin, sensible surtout aux pieds, foulant la neige qui crisse...
L'image suivante: m'attire irrésistiblement vers le massif du Mont Rose, le deuxième après celui du Mont Blanc, mais aux étendues encore plus vastes et dont les nombreux sommets neigeux sont accessibles sans escalader de rochers; mais pour cela, il faudrait bivouaquer sur des glaciers très crevassés... Ah, si j'étais plus jeune, je le ferais, je monterais jusqu'à plus de 4500m d'altitude, si possible accompagné d'un autre musher de haute montagne!
Hé oui si j'étais jeune ! on en est tous là à regretter le temps passé; mais vieillir ce n'est pas mal non plus; car c'est la seule solution pour ne pas mourir.
JP90Aventurier Messages : 243 Date de naissance : 30/05/1998 Date d'inscription : 09/11/2014
vieillir ce n'est pas mal non plus; car c'est la seule solution pour ne pas mourir.
En laissant un accomplissement derrière soi, on ne meurt pas par rapport au monde ; en vieillissant sans plus avoir le goût de la vie, on meurt par rapport à soi.
En ce qui me concerne, j'ai quelques projets en Suisse. Dans l'ordre : Tout à droite, le Pic Chaussy ; à gauche avec le sommet dénudé, le Mont d'Or :
Les deux sommets à gauche : la Tête d'Aï et Mayen :
Pour finir (pour l'instant) avec les Dents du Midi (les trois pics rapprochés les plus hauts) :
en attendant mieux.
Sans chien pour le moment. Mais qui sait, un jour peut-être... sûrement...
En tout cas, ce sont toujours de superbes photos que tu nous montres.
BlaiseAdministrateurMessages : 4844 Date de naissance : 01/12/1953 Date d'inscription : 12/10/2011
Ce sont des beaux sommets, mais seul le Pic Chaussy est assez facilement accessible avec des chiens:
le couloir où nous sommes montés n'est pas l'accès le plus facile, il ne faut pas y faire de chute, surtout en l'absence de neige, il n'y a rien pour se retenir, mais les pentes que nous avons descendues sont moins raides.
Pour les autres, la Haute Cime des Dents du Midi est faisable sans escalade, mais le chemin de gravier est pénible car très raide et exposé aux chutes de pierres; les autres dents sont plus techniques avec de l'escalade sur de la roche de qualité médiocre. Pour les Tours d'Ai, il y a des passages avec mains courantes ou échelles, comme à la Dent d'Oche (2222m), l'un des plus beaux belvédères du Léman, en face de Lausanne. Dans la région lémanique, il y a aussi les Cornettes de Bise (2432m), le Grammont (2171m) et le Pic Boré (1970m), faisables avec des chiens. Le Pic Boré est le plus impressionnant, facile depuis le col de Neuva, mais l'accès depuis Thollon passe par un couloir raide avec une main courante; pour moi, sa traversée est l'une des plus belles courses de la région, comportant un seul passage délicat:
Quant au Mont d'Or, il n'y a pas de vrai chemin pour y accéder et ce n'est pas le plus intéressant. Le Teysachaux, près du Moléson, est plus beau...
Dans le val d'Anniviers, une course facile mais assez longue offre des paysages magnifiques:
Depuis la route d'accès à Grimentz, bien avant Vissoie, les couleurs automnales, avec en prime la lune décroissante, méritaient un bref arrêt:
La route était encore ouverte jusqu'à la base du barrage, mais pas le tunnel, et il restait une petite couche de neige poudreuse à l'abri du barrage:
Nous sommes partis pour le tour du lac:
en faisant un petit détour par cette plage du bout du lac:
dans les revers, la neige devient intéressante pour mes petits loups:
au lieu de rejoindre la route, nous continuons l'exploration de cette vallée:
Le 20 juin 2019, Saskia est revenue ici pour se rouler dans la neige de printemps, à l'occasion de son 13ème anniversaire, accompagnée par Jiro (bientôt 8ans), Nusky (5 ans) et Doudou, la chienne Patou (plus de 11 ans), mais pour une balade bien plus courte... en profitant de l'ouverture de la route! https://chiens-de-traineau.forumactif.com/t3506p825-saskia-jiro-et-leurs-copains#32947
Saskia et Jiro en pleine forme dans ces conditions hivernales:
voici le dernier mélèze:
le même pris avec mon iPhone:
la marche est plus aisée au fond de la vallée:
en faisant attention aux plaques de glace recouvrant l'eau et le sable mouvant par endroits:
quel contraste avec les pentes ensoleillées dépourvues de neige jusqu'à 3000m d'altitude:
Plus loin, la glace est assez solide pour s'y aventurer:
le glacier de Moiry s'est retiré jusqu'ici, après avoir laissé ce lac:
avec mon iPhone:
depuis la moraine, on contemple la glace:
et on aperçoit la cabane du Club Alpin Suisse à gauche sur la crête rocheuse:
nous poursuivons notre exploration de la base de ce glacier jusqu'à 2500m d'altitude environ:
au point culminant de la course, nous devons faire demi-tour:
le soleil va bientôt disparaître et nous profitons d'un autre éclairage:
une surface de jeu idéale:
tout en admirant cet endroit glacial:
que nous quittons avec regrets:
j'ai ressorti mon iPhone ici:
elle est ouverte en été:
et tout près du parc estival accessible en voiture et en bus:
4km de marche sur cette route, c'est la partie la moins intéressante de la course:
je ressors ici mon iPhone pour la dernière fois, afin de comparer son contraste de lumière avec celui de mon Canon Ixus 990IS que j'ai toujours utilisé jusqu'à maintenant:
l'hébergeur d'images efface la différence de résolution entre les deux appareils, l'iPhone 6S donnant des images de 200Ko en moyenne, contre 700Ko pour le Canon!
ces glaçons datent du coup de froid de la mi-octobre:
mais le temps est trop chaud pour la saison ici, la flaque d'eau n'est pas gelée:
le seul passage enneigé sur la route est court:
le dernier rayon de soleil sur le barrage:
et nous retrouvons l'hiver sous le barrage:
pour le plus grand bonheur de Saskia:
et de Jiro qui l'imite pour une fois:
j'ai dû recourir à quelques friandises pour les faire rentrer dans la voiture...
A mon avis, il y a une différence de luminosité et les contrastes sont plus marqués sur l'iPhone, mais je serais intéressé d'avoir plusieurs avis sur la qualité d'image... Du côté pratique, je préfère nettement manipuler mon appareil Canon pour plusieurs raisons: ---la trop grande sensibilité de la touche de déclenchement, qui produit des photos "en rafales" lorsqu'on appuie un peu trop longtemps ---le tri fastidieux des photos sur l'écran avant de les envoyer sur mon ordinateur ---le temps de synchronisation de l'appareil avec l'ordinateur est beaucoup trop long ---le risque de laisser tomber l'iPhone alors que l'appareil numérique est attaché au poignet à l'aide d'une sangle ---le temps pour préparer l'appareil numérique est nettement plus court que les réglages de l'iPhone... en effet, l'appareil numérique n'a pas d'autre fonction que la prise de photos et de vidéos et c'est plus rapide de passer du mode photo à celui de vidéo; or lors d'un évènement soudain, il faut être prêt à temps pour ne pas le manquer!
Je trouve que cette saison est la plus favorable pour ces courses de montagnes, sans être dérangé par le bétail et avec une lumière moins écrasante qu'au printemps et en été, où les bonnes photos ne sont possibles qu'en début de matinée et en soirée. Pour moi, la neige et les couleurs automnales donnent ensemble les plus belles images!
Non, c'est assez loin de chez moi, avec 3h et demi de route aller et retour; la dernière fois, c'était le 20 juin 2012, pour l'anniversaire des 6 ans de Saskia, donc sans Jiro, et sur la vidéo suivante, on ne voit qu'une partie du lac glaciaire:
A cette période de l'année, il y avait trop d'eau de fonte pour s'approcher de la langue du glacier et j'avais préféré rester de l'autre côté de la moraine en suivant le chemin de la cabane de Moiry, qui évite le glacier:
En revanche, j'avais pu monter en voiture jusqu'au parc de la buvette, ce qui raccourcit considérablement la course, car nous n'avions pas fait le tour du lac; il y avait déjà du bétail par endroits.
En juillet et août, cette région devient trop touristique et il faut se protéger du soleil...
Des températures proches de 20°C à cette saison, du jamais vu... pendant cette semaine sans brouillard, les buvettes et terrasses au bord du lac Léman ont attiré plus de monde que les mois de juillet et d'août, excessivement chauds; les quais ont été également le théâtre de belles rencontres:
un Labrador vient compléter la petite meute improvisée:
on aurait dit un frère et sa soeur, pourtant il n'en est rien, même si la chienne Border collie noire et blanche ressemble au Berger australien:
Il faut le dire vite, on a eu de la pluie et du vent, aujourd'hui le temps est couvert. Mais quand on voit ce qui se passe dans le midi, on ne se plaint pas.
noonookAdministrateurMessages : 5083 Date de naissance : 25/08/1951 Date d'inscription : 26/04/2010
A 1500m d'altitude, il faisait +13°C avec de la pluie hier, aujourd'hui -2° et demain, il fera -10°! Actuellement, il neige à Vevey, alors que deux jours avant, par 18°, les gens se trouvaient en manches courtes sur les terrasses ensoleillées...
Profitant d'une brève éclaircie, j'ai amené mes petits loups dans la région des Mosses:
encore un peu de soleil avant l'arrivée d'une forte chute de neige:
hélas, mon appareil ayant gelé, je n'ai pas pu photographier la tempête qui a suivi, encore plus impressionnante que celle-là:
le thermomètre de la voiture a passé de -2°C à -7°C pendant notre balade de 3 heures.