On en fait des assistés !!

Tu es bien placé pour observer ces oiseaux !

Oui, à une quarantaine de mètres et grâce à des jumelles Canon 10x30 IS II 6° avec stabilisateur d'image,
agrandissant 10x, ce qui me permet d'avoir des meilleures images qu'avec le petit appareil de photos.

Mais je ne suis pas toujours au poste d'observation, ce sont leurs cris, devenus familiers, qui m'indiquent l'activité.
Actuellement, le plus grand poussin commence à battre des ailes pour les muscler, l'autre restant souvent en retrait.

Chaque repas est précédé d'un cri caractéristique des parents avant qu'ils se posent sur le toit,
comme une sonnerie d'annonce dans les colonies de vacances ou les camps scolaires!
Mais la durée des nourrissages varie de 5 secondes à une minute...
Et dans la discrétion, pour éviter d'attirer les Corneilles.

Un autre cri modulé des poussins est un sifflement élevé, tremblé et descendant sur la fin,
piiuuu u u u u u, rappelant celui du Milan noir, accompagnant chaque essai des ailes.
Ce n'est pas le même que le timide sifflet de faim ou soif adressé aux parents!
L'eau contenue dans les poissons suffit à hydrater les poussins assoiffés par la chaleur actuelle.
Mais le poisson n'est pas toujours au menu, il y a toutes sortes de vers, d'insectes et de rongeurs.
J'ai vu également des morceaux de saucisses, de pizza, des tranches de pain humides...

Ben voilà, les Goélands vont au MacDo  Les oiseaux possèdent vraiment un langage varié. Ainsi j'ai pu déterminer que la Gauloise ne chérissait plus ses poussins et comme pour me donner raison un s'est pris un coup de bec. Donc elle est retournée dans la cour ce matin.
Il y a des cris pour l'alarme, pour appeler, pour séduire et chaque oiseau a ses variantes mais un cri d'alerte d'un oiseau prévient tout l'entourage quelle que soit l'espèce. Ils se comprennent. Pas besoin de traducteur !
Ce reportage annuel sur les Goélands est fabuleux.

Il y aura encore des comportements à observer et élucider.

Et des différences incroyables entre le grand poussin et le petit,
qui est certainement une femelle...


Prochainement, il ne faudra pas rater les essais d'ailes!

Il n'y a pas des asticots à manger dans le cadavre ?

Je n'ai en tout cas pas vu de mouche avec mes jumelles...
Cela fait plus de 10 jours que le poussin est mort.
Il ne reste plus que le bec, les pattes et un peu de peau avec duvet.
Presqu'un oiseau empaillé!
Je pense que les adultes ont dévoré l'intérieur et le temps sec a conservé le reste.
En tout cas c'est un bien triste spectacle.
Je me réjouissais de voir les deux frères en compétition pour leur premier envol...
La soeur aura certainement du retard, elle reste couchée presque tout le temps.

J'ai eu une surprise au-dessus de ce souvenir de ma première Huskie:




la Pipistrelle s'est laissé photographier dans une autre position:


bien accrochée au crépi pendant un long moment:

elle a trouvé facilement la fenêtre ouverte pour sortir.

Et encore une observation en regardant les Goélands depuis ma terrasse:


cela faisait une année que j'attendais la sortie du nid de cette guêpe maçonne:


une chenille verte enfilée dans le trou a servi à nourrir l'oeuf pendant un an, jusqu'à l'envol:


le trou bouché et "bétonné" par l'insecte:


Ce n'est pas par cet endroit qu'une nouvelle guêpe est sortie...
je me demande si les deux trous récents serviront à faire sortir toute la colonie,
créée par une seule guêpe en une semaine, car il aurait fallu observer au bon moment!
je ne veux pas démolir l'ouvrage pour voir l'intérieur avant quelques temps...
il reste peut-être encore des insectes pas prêts à sortir ou des nouveaux trous à attendre!

Belle photo la guêpe. Je ne vois pas les guêpes maçonnes par ici mais il y en a certainement. Les chiroptères sont une aide précieuse contre les moustiques.

Superbe reportage !

La ponte est relative à la place, pas à l'âge des parents ?

J'ai appris que les couples sont unis à vie et que ces oiseaux peuvent atteindre l'âge de 35 ans, voire plus.
Je ne sais pas jusqu'à quel âge un couple est apte à la reproduction.
Il niche toujours sur le même toit, une fois qu'il a trouvé l'endroit idéal, assez proche d'un lac.

Cela concerne les Goélands leucophées, qui sont arrivés en nombre ces dernières années.
Il existe aussi des colonies au bord des lacs, mais je n'en ai jamais vu.
Pareil pour les Goélands argentés, mais restés maritimes.

Dans ma région, je connais plusieurs toits favorables à la reproduction des Goélands,
mais il faudrait un drone pour apercevoir les nids, comme ici:

sur ce vaste toit, la protection des panneaux solaires est optimale et j'y ai vu 3 poussins en pleine forme.

Un autre exemple de toit idéal:

ici aussi, 3 poussins ont pointé leur tête avant de rejoindre le lac.
Des voisins m'ont dit que le toit plat est bordé par un petit mur de 20cm de hauteur,
ce qui empêche la chute des poussins et apporte un peu d'ombre.

Une webcam à Neuchâtel m'a permis de voir que la plus haute tour de la ville est occupée:

les deux poussins sont difficiles à voir, seuls les adultes permettent de les découvrir!

sur cette tour se trouve la vidéo, le nid est caché dans le gravier depuis quelques années:

je n'ai vu que 2 poussins...
et il faut de la patience et un peu de chance:
https://neuchatel.roundshot.com/#/

Mais on observe aussi des adultes perchés sur les toits voisins,
sur des toits souvent inadaptés, loin des nids, souvent sur des cheminées;
je pense que ces Goélands passent une bonne partie de leur temps sur les toits,
sans nécessairement s'accoupler; ils sont devenus citadins, alors qu'à la base,
cette espèce d'oiseaux était maritime, nichant sur des rochers en Méditerranée.
Contrairement aux Corneilles, les Goélands ne vont pas dans les arbres;
leur envergure de 150cm les empêchent de se poser dans des endroits étroits.

C'est un magnifique spectacle !

C'est sûr qu'un toit plat est plus facile pour les oiseaux tant qu'ils sont jeunes et fragiles ... mais il leur faut quand même de l'ombre !

Oui, il faut aussi une bonne protection contre la chute, comme le rebord d'un toit plat ou des barres à neige.
Un abri contre le vent et les intempéries est aussi important, car en 2021,
les deux poussins n'avaient pas survécu à un orage, alors qu'ils avaient pu franchir l'arête du toit, sèche avant l'averse.
Lorsque 3 poussins arrivent à maturité, c'est le maximum!

Et dire que de nombreux oiseaux nichent sur des arbres, loin de la civilisation!
Et que les Mouettes, trop souvent confondues avec les Goélands, nichent très près de l'eau, jamais sur des toits.
Pourtant les Mouettes sont moins farouches que les Goélands lorsqu'elles sont de retour en automne et en hiver,
réclamant des miettes de pain au bord du lac, en compagnie des nombreux pigeons "domestiques".

C'est bizarre quand même de faire son nid sur un toit en pente comme ça ...

Les oisillons sont tellement mieux dans les branches des thuyas ou autres arbustes ...

Les oiseaux qui naissent dans les branches se développent au nid et ils ne peuvent pas en sortir avant leur envol.
Lors de leur éclosion, ils sont nus et doivent être "couvés" jusqu'à ce que leurs plumes les protègent des intempéries.

Les Goélands naissent avec un duvet qui va les protéger dès le 3ème jour et pourront marcher sur leur toit.
Leur duvet est remplacé par des écailles au bout d'un mois et leur marche leur permet de se mettre à l'abri.
Le toit ne doit pas être trop pentu et surtout leur offrir des abris.
La pente favorise leur premier envol, mais aussi le risque de chute.
S'envoler d'un toit plat demande une plus grande maîtrise des ailes.

Les Grèbes nagent et plongent dès qu'ils sortent de leur nid.
Les Hérons nichent dans les arbres.

Chaque espèce a ses particularités!

Et oui, il y a des poussins nidicoles et d'autres nidifuges. Ceux qui nichent au sol sont plutôt nidifuges pour pouvoir échapper à la prédation.
Les toits représentent un sol ...en hauteur.

Ils poussent vite ! Plus vite que mes poulets

En principe, ils sont sauvés !

Oui, s'ils ne prennent pas trop de risque lors de leur envol du toit...


Sa queue n'est pas encore assez développée pour les atterrissages,
mais ses ailes le portent comme un parapente!
Il est retombé sur ses pattes, en souplesse, mais sur ce toit surchauffé,
cela ne devait pas être agréable, d'ailleurs il n'a fait que deux essais
(sinon, surpris, je n'aurais pas pu prendre en photo pour le deuxième).
Il a vite rejoint sa soeur derrière la cheminée.
Aucun parent pour le "coacher", mais la mère n'est certainement pas loin.
Avec 30°C à l'ombre, je comprends qu'ils s'impatientent d'aller flotter sur le lac...
Mais il ne faut pas se précipiter!

J'imagine que c'est une belle expérience pour un oiseau de prendre son envol mais également une expérience angoissante ...

En tout cas, félicitations, tu étais là au bon moment !

Oui, il faut beaucoup de patience et de chance...
C'est tellement plus facile de photographier ses Chiens attachés!

Plus costaud que sa soeur et donc plus capable de déployer ses ailes ... Belle observation !

C'est sûr que quand il y a des vents violents, c'est très dangereux pour eux sur ce toit en pente ...