La dernière étape vers l'indépendance vis à vis de leur mère est de savoir se nourrir;
ce n'est visiblement pas le cas aujourd'hui pour la poussine, qui la supplie toujours:

mais elle l'ignore puis s'envole vers le lac...

Ce matin, j'ai essayé de retrouver les Grisards au bord du lac,
mais aucun n'était présent; ce n'est que vers le bateau de pêche
que j'en ai vu un qui pourrait être la poussine:


là, je ne vois que des adultes:


au retour, la poussine était de nouveau à l'ombre d'une cheminée:



J'ai vu des poussins bien moins avancés, comme ceux de cette Harle bièvre:


sortis du nid, le plus grand danger est de rejoindre le lac:
https://www.nyon.ch/actualites/la-ville-de-nyon-lance-son-operation-speciale-harles-bievres-avec-le-concours-de-la-police-nyon-region-13891

puis ils apprennent d'abord à nager et à plonger:


ils grimpent sur le dos de leur mère pour se reposer:


et là, la tête de l'unique poussin du couple de Foulques a une couleur incroyable:

La poussine continue à se poser à côté de son lieu de naissance;
elle a le sens de l'équilibre, sur une seule patte:


un jour plus tard, elle est restée plus d'une heure sur sa cheminée:


le lendemain, elle y a dormi, un mètre au-dessus du nid caché:

c'est quand même un meilleur point d'observation!


Sortie de son instant de sommeil par deux adultes intrus, bruyants:


elle continue à défendre son territoire, en plein soleil,
alors que les deux adultes préfèrent les 33°C régnant à l'ombre, :

c'est tout le contraire des observations du mois précédant,
où seuls les adultes s'exposaient au soleil!

ignorant les intrus, elle fait sa toilette minutieusement:


mais finalement, elle descend de son perchoir pour les éloigner:


ils choisissent l'ombre de la cheminée étroite,
alors qu'elle ne quitte pas la sienne, restant dans son ombre:


jamais je n'aurais imaginé un tel attachement d'un oiseau à son lieu de naissance:


peut-être que le même scénario se produira demain,
avec le pic de chaleur annoncé, 35°C à l'ombre...
des cheminées!

Aujourd'hui, le pic de chaleur attendu est bien atteint, avant les orages:


plus de 40°C près de chez moi, l'horreur évitée grâce au lac, seulement 36°C à l'ombre...

La poussine a été vue sur le lac à Vevey, en compagnie de nombreux Grisards,
très loin au large, alors que deux adultes se sont réfugiés sous la fameuse cheminée:


peut-être un nouveau couple nicheur pour le printemps prochain?


Avant l'orage, qui a passé plus à l'ouest et donné 0,5mm de pluie,
la poussine suppliait sa mère de la nourrir, en vain:


elle imperméabilisait soigneusement son plumage,
en prévision d'autres averses plus conséquentes, à espérer!

La poussine fait toujours quelques apparitions sur le toit de sa naissance;
elle souffre visiblement de la chaleur et reste quelques minutes, attendant sa mère:


dès qu'elle arrive, elle va à sa rencontre en sifflant et lui témoignant beaucoup de respect:


ce n'est pas nécessairement pour lui demander de la nourriture, car elle n'obtient plus rien:


je pense qu'elle a besoin de conserver ce lieu de rencontre,
car peu après cette photo, les deux se sont envolées en direction du lac...
en fin d'après-midi, même scénario, précédé par un vol de 6 adultes mâles,
qui ont essayé de se poser sur le toit, visiblement pas bienvenus;
l'un d'eux avait de la nourriture dans son bec et était poursuivi par les autres.

Hier matin, j'ai eu la chance de photographier ce jeune Harle bièvre à 2 mètres de distance:


Il est né vraisemblablement l'année dernière, car les poussins de ce printemps sont encore bien petits.
Ce mâle est en pleine mue, il n'a pas encore les couleurs vives.

Le 15 juillet, elle faisait encore le gros dos à sa mère:


et revenait un moment chaque jour pour lui siffler doucement sa dépendance:


puis, lasse de mendier sans succès:


elle se redressait chaque fois que des cris de congénères lui parvenaient:


et se tournait même vers une Corneille, qui l'ignorait évidemment:


tout comme sa mère, occupée par sa propre toilette:


à force de supplier sa mère, elle la faisait changer de cheminée:


et revenait mendier à ses pieds:


jusqu'au lendemain matin, bien avant le lever du Soleil, la dernière fois que je l'ai entendue...