Moi, j'appelle ça de la "bouillasse" et c'est très désagréable de marcher dedans ...

Les huskies n'aiment pas cette bouillie !

Pauvre petit Jiro, privé de balade dans la belle neige ...

Jiro a eu sa neige, vers 900 m d'altitude!



La rapidité de la neige dépend de la mince couche liquide qui se forme par pression sous les skis
ou les patins des traîneaux, donc de la température et de la nature des cristaux.
Lorsqu'il fait très froid, la neige devient abrasive comme du papier de verre fin, cela glisse moins bien que
lorsque la température est proche de 0°C.
Lorsque la neige est trop humide, la couche d'eau comprimée agit plutôt comme un frein.
Le fartage adapté à chaque type de neige est censé améliorer la glisse,
mais il faut le renouveler souvent et un fartage inapproprié fait rater des compétitions.
Et, il faut le préciser, tout ce qui précède s'applique à des neiges bien damées,
mais pas verglacées!

Les neiges fraîches sont difficiles à maîtriser surtout en cas de variation de température;
par exemple une neige froide exposée au moindre rayon de soleil peut devenir collante
au point de former des sabots sous les skis et les patins des traîneaux.
La texture de la neige est parfois examinée à la loupe: les cristaux fins glissent moins que les gros,
comme les gobelets ou la neige roulée... mais tout cela est très technique!

Mes plus belles gamelles étaient dues à des variations brusque de la rapidité de la neige:
en forêt, à l'ombre, une trace de ski de fond rapide, puis un bref passage exposé au soleil
m'envoyait à plat ventre car mes skis semblaient ne plus glisser; à l'inverse, de retour à l'ombre,
mes jambes se dérobaient sous mon poids et je me trouvais parfois éjecté sur le dos.
L'unique parade était de skier avec une jambe plus en avant que l'autre,
pour amortir ces variations de glisse...
Inutile de dire que, vu l'état de mes genoux et de mon dos, je peux oublier tout ce passé,
qui était passionnant, car il y avait en plus la traction variable de mes deux chers louloups,
que je n'ai jamais percutés avec la pointe de mes skis de fond.
S'ils s'arrêtaient ou ralentissaient, je devais réagir en une fraction de seconde, sortir de la trace ou chuter.

Le ski-joering devenant trop difficile pour moi, je me suis tourné vers le bob;
cette solution n'étant pas idéale pour éviter les collisions, j'ai choisi enfin le yooner;
bien assis sur cet engin, la vitesse de glisse ne dépend que de la pente et du damage de la neige,
sans risque de chute dangereuse, ni la crainte de percuter les chiens,
si on tient bien le manche du yooner, avec les jambes tendues vers l'avant.
L'autre avantage du yooner est la qualité des vidéos faites en pleine vitesse, à côté des chiens au galop,
laissant de merveilleux souvenirs de la rapidité de la neige et des compagnons sportifs à 4 pattes.

Je comprends un peu mieux mais pas facile à déterminer sur le terrain.

Il m'a fallu plus de 30 années d'expériences de neige,
et une grande passion pour cet élément naturel plein de vie,
pour choisir les meilleurs sites dans les meilleures conditions,
aussi bien météorologiques que du manteau neigeux.

Auparavant, je devais faire ces choix pour mon ski-club,
avec la responsabilité de groupes (estimation des dangers comme les avalanches),
après de nombreux cours avec des guides de haute montagne.

Actuellement, les webcams me donnent des renseignements très précieux
sur l'enneigement et la météo des sites envisagés pour chaque nouvelle balade.

Eh bien justement, ces 3 images de webcams de ce matin montrent
cette importante bordée de neige en 24 heures:


Chamonix:


Jura:


Dans ces conditions, mieux vaut rester à des altitudes modestes,
comme entre 800m et 1000m, avec une couche de 20cm, mais humide!

Pas le top pour Jiro alors!
Comparé à notre gelée de ce matin ...

Avec le décalage de la perturbation vers l'Est, l'éclaircie est plus tardive dans ma région;
un premier rayon de soleil sur le château de Chillon est apparu vers 10h:


en moins  d'une heure, le paysage a changé, presque printanier sous la limite de la neige,
comme le montre ce petit nuage convectif au-dessus de l'autoroute:


L'éclaircie va se poursuivre avec du gel nocturne jusqu'en bas,
avant une dernière bordée de neige, puisqu'un anticyclone amènera du grand beau temps,
durable, impliquant une inversion de température à cette saison, donc une mer froide de stratus
et de la chaleur printanière au-dessus...

Encore une belle balade pour Jiro !!

Très belles photos de petit Jiro !

La dernière bordée de neige, qui a perturbé massivement le trafic routier et même ferroviaire,
jusqu'en plaine ce matin, sera suivie par une période de beau temps printanier en altitude.

De la belle neige fraîche froide ici, et enfin un peu de blanc décore le bord du lac Léman:

Les deux complices sont heureux!

Oui, tant que la chienne Patou tient debout sur ses pattes...

Mais ça, je ne vais pas en parler. C'est inéluctable. Bonheur ou tristesse mais ... au jour le jour.

Je réfléchissais que seuls deux de mes chiens ont connu de la vraie neige. Ceux qui sont nés ici ont juste vu quelques centimètres fondre au bout de quelques heures.
Jiro en effet à l'air très prudent avec l'eau. Il en a bu ?

Jiro et sa compagne sont très mignons !

Très peu de huskies aiment se jeter dans l'eau ... sur les 12 chiens que j'ai eu, il n'y en a eu qu'un qui adorait l'eau ! c'était Puka !

La neige est tellement mieux pour eux !

J'ai demandé si Jiro avait bu à la rivière, réponse: une gorgée seulement.
Et il ne s'est pas mouillé les pattes arrières.

Jiro et sa compagne sont adorables, ils vont bien ensemble depuis juin 2013;
Jiro a connu la chienne Patou peu de temps après Saskia;
comme la chienne Patou était la copine de Saskia déjà chiot de 3 mois,
il n'y a jamais eu de jalousie entre les deux amies de Jiro.
En revanche, Saskia n'appréciait pas qu'une autre chienne s'approche de Jiro!
Pas étonnant, elle avait choisi Jiro à la SPA, alors que d'autres Huskies lui avaient été présentés.

L'entente entre deux chiens ne s'explique pas !

C'est une chance autant pour Jiro que pour Doudou d'avoir la compagnie l'un de l'autre surtout après le décès de Saskia et de Nusky ...

Les derniers flocons de la belle série d'épisodes neigeux.

Depuis ma chambre, on voit bien qu'il pleut au niveau du lac:


La clinique de Valmont à Glion sur Montreux:

La collègue est dévouée de savoir tous les paramètres des sorties de Jiro!

Comme elle a participé à presque toutes les sorties avec les 4 chiens, dès son adoption en 2016,
elle connaît bien Jiro, de plus Jiro lui rappelle son regretté Nusky qui lui manque tellement.

Elle avait fait des recherches pour adopter un nouveau compagnon à la chienne Patou,
qui se serait aussi entendu avec Jiro et s'était déplacée en vain jusque dans une SPA près d'Annemasse,
où un Husky blanc était à l'adoption, mais le personnel de cette SPA lui avait refusé de le prendre à l'essai...
J'étais allé avec elle pour voir un Lapinkoïra dans un élevage, mais il n'y a pas eu de "coup de foudre",
le fameux moment où le chien sent aussi que "ça va marcher", comme ce fut le cas avec Nusky,
embarqué immédiatement avec future compagne:

le Lapinkoïra aurait certainement sauté hors de la voiture pour retourner vers ses compagnons!
Un autre Husky, ami de Doudou et de Jiro, aurait pu être adopté s'il ne devait pas quitter impérativement la région,
par crainte que son ancien propriétaire le revoie et vienne le reprendre.

La chienne Patou étant trop âgée pour accepter de partager sa vie avec un chien inconnu,
les recherches ont cessé, surtout dès le début du Covid.
Jiro est arrivé au bon moment pour récupérer un peu de forme physique et de motivation,
car sans lui, depuis la mort de Nusky, sa maîtresse a progressivement perdu
l'endurance en même temps que la chienne Patou déclinait.

Je me réjouis de retrouver Jiro et pourrai bientôt marcher à ses côtés,
d'abord avec les béquilles...

Quelle belle couche de neige ! et Jiro qui fait son petit curieux ...

Doudou et Jiro ont de la chance de finir leur vie ensemble car je vois bien que Fiona a envie d'avoir de la compagnie, allant même jusqu'à essayer de jouer avec les chats les plus audacieux mais ça leur fait peur, ce gros machin qui saute devant eux !

Donc, tu en as pour longtemps encore avec ta rééducation ou tu penses être sorti pour Noël ?

Je devrais en principe rentrer à Vevey le 15 décembre, après un examen médical.
Je n'accorde aucune importance aux fêtes commerciales de fin d'année
et serais content de passer cette période dans le foyer de Jiro,
avec la chienne Patou si elle est encore vivante, sans sapin de Noël.

L'important sera de conduire ma voiture et de marcher dans la neige,
en évitant la foule et les contacts sans masque avec d'autres personnes!
Je dois continuer à me protéger contre tous les virus hivernaux actuels,
car un simple rhume avec de la toux serait insupportable avec ma ceinture lombaire!

Le dernier dimanche à la clinique de Valmont, une belle journée!

Neige bien froide le matin:


puis déjà printanière avec l'arrivée du soleil:






le coucher du soleil derrière le Grammont: